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Un peu d'histoire…

 

                                                    INGUINIEL

 


Le nom D'INGUINIEL a été mentionné pour la première fois en 1280 dans les archives de l'abbaye de la joie. Il s'écrivait alors Ynguyniel, ce nom reste assez mystérieux, on peut supposer qu'il s'agit d'un DIN dont le D disparaît généralement dans la prononciation courante après l'article breton. DIN indiquait un lieu fortifié. Le centre bourg occupe une hauteur. On aurait pu avoir ici quelque chose comme Din-Ewl qui est une ancienne forme de de Dinéault en Cornouaille. Les bretonnants prononcent En-lgnel, il s'agit de l'ancien nom du ruisseau qui coule à Pont-er Len, ce nom est peut être à l'origine de celui de la localité.

 

            L'origine de la paroisse doit être très ancienne. Son patron saint Alban, a été le premier martyr de la grande Bretagne, il fut mis à mort à Vérulam le 22 juin 303. Dans l'église paroissiale, on peut voir aussi une statue de saint Amphibale, le prêtre qui avait obtenu la conversion de saint Alban: statue peut être unique en Bretagne. Ainsi qu'une statue de Ste Catherine dont le pardon était célébré le 3ème dimanche d'octobre. Au 13ième siècle, la paroisse dépendait de l'ancienne abbaye de la joie à Hennebont.

 

            La paroisse compte en outre 4 chapelles :

·                  1° Locmaria, en forme de croix, on voit sur un mur l'écusson des JEGADO, ancien Seigneur de Kérolain en Lanvaudan. Sur une planchette isolée figure la date de 1468.

·                   2° Lochrist ou Trèv-Christ, cette dernière fut longtemps une trêve de la paroisse, elle possédait son presbytère et son cimetière, il y avait là en résidence un prêtre, dont on montre encore aujourd'hui le presbytère ou son emplacement. C'était une sorte de prêtre paysan travailleur, ouvrier, se mêlant à ses fidèles, partageant le métier et le labeur de tous; il n'était pas exigé de lui de passer les mêmes examens que les prêtres chefs de paroisse ou plus élevés dans la hiérarchie; il pouvait préparer ces examens dans son coin de campagne et les passer par la suite pour avoir d'autres responsabilités. Il assurait la messe des dimanches, il faisait les sépultures dans le cimetière de la chapelle, les actes étaient enregistrés sur les registres de la paroisse par le recteur ou son curé, il était à la disposition du chef de la paroisse pour les mariages et les grandes cérémonies.

·                  3° Saint-Claude.

·                   4°Saint-Maurice.

·                   Anciennement, il y avait aussi les chapelles de Sainte-Anne et de Saint-Gervais; elles étaient déjà supprimées en 1756.

 

            A propos du Moustoir, il pourrait bien rappeler l'un de ces nombreux établissements monastiques qui

furent ruinés au dixième siècle par les invasions normandes. Dans ce cas, le Moustoir pourrait être plus ancien que le Bourg ? . Une prairie du village s'appelle " prad er beleg ".

 

            Avant la révolution de 1789, la plupart des recteurs de la paroisse étaient issu de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Ci-dessous quelques noms.

 

- Guillaume Le Prestre de Lezonnet, fut nommé recteur le 22/05/1607, alors qu'il était tout juste diacre. Il renonça à la paroisse le 04/06/1610. Il fut évêque de Quimper de 1614 à sa mort en 1640.

 

- Pierre Barizy dont le père était avocat au parlement de Bretagne a été recteur de 1689 à 1719 , c'est au cours de son ministère que la première partie du presbytère fut bâtie, son nom est gravé sur le linteau de la fenêtre placée au-dessus de la porte d'entré.

 

- Gabriel François Le Gouvello de Kersivien, recteur de ( 1744 à 1783 ) soit 39 ans, il était licencié de la faculté de théologie de Paris maison de Navarre.

 

- Jean Robic probablement issu d'une famille modeste, fut nommé à Inguiniel le 04/02/1784, il connut les épreuves de la révolution, il refusa de prêter le serment prescrit par la constitution civile du clergé; un recteur constitutionnel fut nommé à sa place le 24/07/1791. Jean Robic fut arrêté par la gendarmerie et conduit à Guéméné, il fut relâché par ordre du juge de paix de la municipalité. Il fut repris et emprisonné à Lorient, il s'évada puis entra dans la clandestinité jusqu'en 1802. Entre temps les choses avaient bien changées, par décision épiscopale il fut réinstallé, recteur de la paroisse d'Inguiniel, il prêta serment le 22/09/1802 entre les mains du préfet.

François Fréto nommé curé à Inguiniel le 24/07/1791, fut le premier officier public de la commune.

 

D'après Louis Doré

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